Le sionisme a passé une mauvaise année 2019, on dirait que toutes les forces du Mal se sont liguées contre lui. Derrière la chute du Niagara habituelle des alertes rouges à l’antisémitisme, danger qui a été brandi tellement de fois et sous tellement de coutures qu’il en a perdu tout sens, alertes qui sont devenues comme les cris « au loup » de la fable, il y a une réalité politique et géopolitique de l’affaiblissement du pouvoir sioniste. Qu’est-ce qui nous fait dire ça ? D’abord, quand un animal est blessé, il devient plus agressif. Cela vaut pour les animaux, pour les hommes, mais aussi leurs organisations, politiques ou apolitiques. En l’occurrence, ce qui nous intéresse, c’est l’organisation sioniste dont nous voyons chaque jour dans les médias les intervenants, certains ayant des jetons de présence à vie (Finkielkraut, BHL), d’autres bénéficiant d’une exposition moindre mais néanmoins récurrente.
Deux indices, celui des sorties médiatiques sionistes et des alertes lancées à la France entière à travers les médias de masse, traduisent l’état d’inquiétude de l’organisation sioniste. Une inquiétude qui n’est pas due à une montée très fantasmée de l’antisémitisme, mais à une montée de la contestation du pouvoir sioniste, ce qui est très différent. Dans le premier cas, ce sont les « civils » qui sont visés, à l’image des persécutions subies par toute la communauté juive de 1933 à 1944 en Allemagne, dans le second, ce sont les soldats. Nous reprenons ici à dessein le vocabulaire assigné aux mafias : pour les mafieux, il y a les civils, qu’il faut épargner car ils ne rentrent pas dans les luttes de pouvoir, et les soldats, ceux de son propre camp et du camp d’en face, à savoir les éléments actifs d’une guerre ou d’un confit. On peut dire sans exagérer que les sionistes qui occupent les médias de masse sont des soldats, voire des officiers pour les plus importants, et que derrière il y a des généraux, on pense à Attali (le conseiller des princes, le Isaac Abravanel d’aujourd’hui) pour la France, Ronald Lauder (Congrès juif mondial) pour les États-Unis. Quand Attali intervient dans le débat, les petits soldats se taisent et écoutent. Ceux qui ne filent pas droit sont punis, comme il sied à toute organisation militaire ou politique.
Dans quel contexte, alors, peut-on écrire que l’année 2019 n’a pas été favorable au sionisme ? Derrière les cris d’orfraie habituels, totalement déconnectés du réel ou fondés sur un réel falsifié (ces étranges et opportunes profanations de cimetières alsaciens avant le vote de lois ou pendant la relance de campagnes de publicité contre l’antisémitisme), la réalité a été une attaque sans précédent des religions musulmane et chrétienne et ceci à plusieurs niveaux. Les attentats contre la mosquée de Bayonne le 28 octobre et le 15 avril contre la cathédrale Notre-Dame de Paris ont été les vrais marqueurs d’une haine antireligieuse. À côté de ces deux événements marquants et hautement symboliques, une pléiade d’attaques contre les chrétiens et les musulmans ont eu lieu. Les statistiques le prouvent : alors que les médias hurlaient à la montée de l’antisémitisme, ou de l’antijudaïsme, en réalité il y avait une montée de l’islamophobie et de la christianophobie. Les médias sont une chose, la réalité en est une autre.
La proposition de loi de @LaetitiaAvia contre la cyber-haine intègre l’islamophobie comme délit mais pas la christianophobie et la judéophobie. Or, en 2018, il y a eu 100 actes anti-musulmans, 541 actes antisémites et 1063 actes anti-chrétiens.Pourquoi ce deux poids deux mesures ?
— Guilhem Carayon (@Guilhemcarayon) 7 juillet 2019
C’est là où il faut bien relativiser les chiffres : pour certains, un croche-patte ou une insulte sont des actes anti. Pour d’autres, le quotidien ne les compte plus. Par exemple, et pour rester à l’équilibre, les insultes des racailles à l’encontre des Français (c’est comme ça qu’ils les appellent) sont innombrables et donc non comptabilisées. Mais français n’est pas une religion, sauf si l’insulteur amalgame français et chrétien... Dans l’autre sens, on ne peut pas mettre sur le même plan l’immense et historique attentat contre Notre-Dame et quelques croix gammées dessinées sur des tombes (avec des écrans protecteurs) juste avant une séance à l’Assemblée sur la « haine », comprendre la haine antisémite... Les chiffres ne mentent pas, mais ils sont trafiquables, et trafiqués ! N’est-ce pas le CRIF ou la LICRA qui fournissent au ministère de l’Intérieur leurs propres stats, reprises aveuglément par l’autorité publique et transmise aux médias, qui ne les remettent plus en cause ?
« Les violences contre les chrétiens sont 10 fois plus nombreuses que celles contre les musulmans en France. Et personne ne dit rien... » Éric Zemmour pic.twitter.com/454QTGVCNR
— Damoclès (@Damocles_Fr) November 17, 2019
Éric Zemmour ne se pose pas la question de la qualité des actes « anti ». La quantité est une chose, la qualité en est une autre, et pondère bien des chiffres.
L’année 2019, au-delà de ces comptabilités, a été une annus horribilis pour les organisations sionistes françaises. L’affaire Weinstein, qui a débuté en octobre 2017 aux États-Unis, aura mis un peu de temps à traverser l’Atlantique ; on sent bien que les médias étaient réticents à laisser le scandale communautaro-sexuel tentaculer en France. C’est pourtant ce qu’il a fini par faire : la torpille est arivée chez nous, d’abord par les réseaux sociaux, puis à travers la presse qui a été obligée d’en rendre compte, ce qui a mis la pression sur un réseau de pouvoir culturel, celui du cinéma, qu’on appelle ici la Grande Famille du cinéma. Comme d’habitude, quand ce milieu très communautaire est visé, il se défend avec agressivité. Mais cela n’a pas suffi, et un autre domino est tombé : Roman Polanski, encore plus français depuis que les Américains cherchent à le coffrer.
L’affaire polanski explosera vraiment lors de la sortie de son dernier film sur l’affaire Dreyfus, en décembre 2019. La bataille sera rude, entre les féministes radicales anti-viol et les soutiens communautaires de Polanski. Pour eux, le viol serait moins grave que l’antisémitisme et d’ailleurs, la campagne orchestrée (par personne) contre Polanski aurait l’odeur de l’antisémitisme. Pratique ! En réalité, Polanski n’a jamais été attaqué sur sa judaïté, et cette défense par ses pairs présente un grand risque de dérapage, de déplacement sur le terrain confessionnel d’une affaire à caractère sexuel et crapuleux. On rappelle à toutes fins utiles qu’il s’agit d’un viol (démontré) et donc d’un crime et que, pour l’instant, personne parmi les anti-Polanski n’a crié « à mort le juif Polanski », ce qui serait immédiatement exploité par ses fervents défenseurs.
- Coupure de presse Google du 29 septembre 2019
De tous les côtés, malgré la ceinture défensive des médias et de ses agents récurrents, l’image de la communauté organisée a craqué. Elle a craqué dans des domaines que le grand public comprend, par exemple celui de l’humour, où ceux qui se sont fait prendre la main dans le sac à vannes sont Gad Elmaleh et Tomer Sisley principalement. L’accusation de plagiat portée contre Tomer Sisley, qu’il n’a d’ailleurs pas niée (il l’a reconnue avec courage), a donné lieu à une tentative d’antisémitisation de la part de sa compagne, ce qu’on peut comprendre : une femme amoureuse tentera tout pour défendre son mari. Mais l’effet a été désastreux dans les réseaux sociaux, cette nouvelle opinion publique, plus réelle que celle que les médias s’attribuaient.
La véritable bombe sera pour Gad Elmaleh, dont la défense aura été lamentable de bout en bout. Le dossier que nous avons préparé parlera dans le détail de cette affaire emblématique à de nombreux points de vue, comme si Gad Elmaleh concentrait en lui toutes les contradictions de sa communauté et du Système.
Même chose pour Finkielkraut, auteur de propos racistes intolérables mais considéré comme une victime d’un racisme antijuif qui s’est manifesté en quelques invectives (politiques) le samedi 16 février 2019, en marge d’un défilé des Gilets jaunes. Le faux philosophe arrimé à vie à France Culture s’est fait insulter par un Arabe (c’est la version officielle) et traiter de sioniste de merde. Trois jours plus tard, le Système déclarait une espèce de semaine sainte avec défilés et admonestations médiatiques. Il fallait défiler en masse contre la Bête immonde. Les rassemblements feront un flop, sauf à Paris, place de la République.
Mais globalement, les Français ne se déplacent plus en masse à l’appel de ceux qui hurlent au loup (antisémite). Plus grand-monde n’y croit, à ce danger agité devant leur nez et qui parfois leur casse le nez. Les trois petites insultes à Finky, qui est trop habile pour insulter grossièrement les musulmans, les Maghrébins, les immigrés ou les Palestiniens, mais qui ne cesse d’appuyer sur leur culpabilité quant à l’état de la France, ce qui revient au même en pire, ont donc donné lieu à un tsunami médiatique disproportionné. On connaissait l’histoire du croche-dalle boiteux de Sarcelles, on aura les trois noms d’oiseau à Finky comme exemples de persécutions antisémites contemporaines. Faute de grives, le lobby prend des merles.
Éric Zemmour sur le #PlanBorloo : « Tout le monde sait aujourd'hui que le problème de la banlieue c'est qu'il y a trop d'immigration depuis 40 ans et une islamisation. Le problème est culturel et religieux. Il y a eu une épuration ethnique des Français chrétiens et juifs. » pic.twitter.com/keSFb1lTUj
— Damoclès (@Damocles_Fr) 27 avril 2018
Finky se situe dans la droite ligne du national-sionisme de Zemmour. Cette ligne, qui prend de plus en plus de place dans les médias, vient supplanter le socialo-sionisme, qui est en plein effondrement : moral, politique et électoral. La nouvelle tendance, malgré tous les efforts de ses représentants (Goldnadel, Bercoff, Rioufol et compagnie) ne trouve pas grâce dans le grand public. Non pas que ce dernier serait au courant du changement de paradigme en cours, mais il est toujours branché sur le socialo-sionisme, ne sachant plus à quel saint se vouer : faut-il être antiraciste ou a-t-on le droit, comme le propose la dame Badinter, d’être raciste islamophobe ? On a le droit mais on n’a pas le droit, car les deux oukases se croisent dans les médias, donnant un mal de tête aux journalistes socialo-sionisés depuis près de 30 ans. Quand la ligne du Parti unique change, beaucoup de ses défenseurs se retrouvent dans l’impasse conceptuelle. Un Aphatie se retrouve aujourd’hui à devoir défendre les vieilles lunes, alors qu’elles sont passées de mode. Il se fait enfoncer pour cela par la tendance montante de la dominance, et il est en train, le pauvre, de perdre tout son crédit. Mais il n’a pas le choix. Les journalistes de (l’ancienne) cour sont condamnés à terme.
Dernière chose, qui a fait beaucoup de mal au sionisme, et le dessin d’Alx le montre bien : la souffrance des Gilets jaunes n’est rien face à la souffrance de Finky, qui a mobilisé toutes les forces de la propagande. Nier les souffrances réelles, existentielles et matérielles, des Gilets jaunes tout en les antisémitisant pour focaliser sur le drame intime d’un agent sioniste raciste déguisé en philosophe, il fallait le faire. Ce sera fait avec la malhonnêteté que l’on connaît aux grands médias.
« Très mobilisés, les adeptes d’Alain Soral ou de Dieudonné sont de plus en plus présents dans les défilés, au grand dam des manifestants défendant leur pouvoir d’achat. » (Libération)
Bonus : les exigences de Ronald Lauder, président du Congrès juif mondial
Après l’attentat antisémite sans morts juifs de Halle en Allemagne, le PDG du sionisme mondial s’est exprimé devant la presse à Munich et il a donné ses consignes. Les voici. Mais d’abord, son constat :
« L’antisémitisme a maintenant refait surface depuis une trentaine d¹années... L’antisémitisme existait toujours après 1945, c’était sous-jacent, mais il n’a jamais disparu. »
Et à propos de l’attentat raté (même s’il y a eu deux morts devant un kebab) :
« Il n’y a aucun moyen d¹arrêter ce genre de choses. Nous pouvons savoir d’où provient chaque information sur Internet si nous le souhaitons, mais personne ne s’en occupe... J’ai parlé à un juge et je lui ai demandé : “Comment pouvez-vous supporter de telles choses ?”. Il a répondu : “Il n’existe pas de législation adéquate”. »
Aïe, c’était la réponse qu’il ne fallait pas faire, surtout devant Ronald, et ce trouillard de juge l’a faite. Le site Breitbart News raconte la suite :
« Ronald Lauder a critiqué l’intervention de la police à Halle, notant qu’il leur avait fallu 20 minutes pour réagir à la fusillade, et il a déclaré que si un site non juif avait été ciblé, “la police serait arrivée en cinq minutes”. “Au moins un tiers des policiers sont foncièrement antisémites”, a-t-il déclaré à la police allemande. “Et la question est de savoir comment vous pouvez vous attendre à ce qu’ils s’acquittent de leurs tâches lorsqu’on organise des défilés [néo-nazis] à Chemnitz et à Dortmund, alors que la police n’est pas motivée ? Pour nous, cela rappelle beaucoup la police qui reste l’arme au pied pendant la nuit de Cristal et qui refoule les pompiers”.
Ronald Lauder a insisté pour renforcer l’éducation sur l’Holocauste et contre l’antisémitisme, en particulier pour les rendre plus vivants grâce à l’utilisation de films et de témoignages de survivants. Il a également exigé la promulgation de lois beaucoup plus strictes contre le discours de haine sur Internet et ailleurs. C’est ce à quoi nous sommes confrontés, a-t-il déclaré. “Nous pouvons avoir toutes les promesses que nous voulons, mais nous voulons des actes, pas des mots. Nous voulons des lois qui signifient vraiment quelque chose”.
En commentant les exposés entendus lors de la conférence, Ronald Lauder a déclaré : “Personne n’a dit : c’est ce que je vais faire. Nous avons entendu : nous devons réagir, mais personne n’a dit : nous devons légiférer sans tarder”. Relevant que les autorités avaient accès aux données et autres informations sur les groupes de haine antisémites, il a insisté : “Que faisons-nous contre eux ? Rien. Voilà la question”. »
Tout l’édifice du pouvoir médiatico-politique sioniste tient sur un mot, l’antisémitisme, d’où l’importance politique de sa définition.
2019 aura été l’année de la fuite en avant des organisations sionistes, qui montrent, dans leur volonté accrue de répression, leur début de panique devant les événements. Même avec la meilleure volonté du monde, ou les ingénieries sociales les plus subtiles, il semble qu’une partie de leur pouvoir est en train de leur échapper. La marche blanche organisée par le CRIF le 28 mars 2018 avec un Francis Kalifat complètement dépassé à sa tête a été un flop. Non pas parce que les Français seraient antisémites, mais parce qu’ils en ont marre d’obéir aux injonctions d’une extrême minorité communautariste qui est en plus extrémiste dans ses décisions et ses menaces.
2019 aura été l’année du refus de l’obéissance au pouvoir sioniste par le peuple français, à bien distinguer du monde des médias et de la politique, qui est, lui, dépendant de ce pouvoir non officiel.